Piano

Abdel Rahman El Bacha

 

Né à Beyrouth en 1958, Abdel Rahman El Bacha arrive très tôt en France, où il se perfectionne dès l’âge de seize ans dans la classe de Pierre Sancan au Conservatoire national supérieur de Paris. Il en sort avec quatre premiers prix (piano, musique de chambre, harmonie et contrepoint)

 

Depuis l’éclatante révélation de son talent au Concours Reine Élisabeth de Belgique en 1978 qu’il remporte à l’unanimité, et après un temps d’arrêt qu’il consacre à développer son répertoire, il se produit dans les salles les plus prestigieuses d’Europe et du monde. Il joue avec des orchestres tels que le Philharmonique de Berlin, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre national de France, l’Orchestre philharmonique royal et le NHK de Tokyo.

 

Depuis son premier disque consacré aux premières œuvres de Prokofiev, qui a obtenu le Grand Prix de l’Académie Charles Cros, sa discographie inclut des enregistrements consacrés à Bach, Chopin, Schubert, Schumann, Ravel gravés chez Forlane, Fuga Libera, Triton, Mirare. Parmi ses récents albums : l'intégrale de l'œuvre pour piano de Ravel et les 2 livres du Clavier bien tempéré de J.S. Bach chez Octavia Records, l’intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven chez Mirare. Abdel Rahman El Bacha est également compositeur, ses œuvres sont à présent éditées chez Éditions Delatour. Son disque « Arabesques » - enregistrement de ses compositions pour piano sont parues chez Mirare en 2018.

 

Abdel Rahman El Bacha possède depuis 1981 la double nationalité franco-libanaise. En 1998, le ministre de la Culture de la République Française lui a décerné le titre de Chevalier des Arts et des Lettres ; en 2002, le président de la République Libanaise lui a remis la Médaille de l’Ordre du mérite, la plus haute décoration de son pays natal ; et en février 2019, l’université internationale de Louvain lui a décerné un doctorat honoris causa.

Lu dans la presse

Classiqueenprovence 16/08/2020 :Abdel Rahman El Bacha à La Roque d’Anthéron - L’âme secrète de Chopin dévoilée par Abdel Rahman El Bacha
Le pianiste, spécialiste de Chopin autant que de Beethoven, connaît l’œuvre dans ce qu’elle a de plus intime. Souvenons-nous de son intégrale Chopin par ordre chronologique de composition qui reste une référence.
Abdel Rahman El Bacha ne laisse rien au hasard, il est toujours en quête de sens. Son Chopin déroule un pan de son existence avec les notes et les œuvres choisies ce soir-là. Le toucher lumineux et simple du pianiste, transforme ces pièces en instants de magie, une lumière intérieure jaillit de son jeu à la fois sensible et virtuose. Les spectateurs sont subjugués. Abdel Rahman El Bacha est un homme généreux, il nous offre en bis une interprétation quasi hypnotique de la Berceuse en ré bémol majeur du même compositeur, très joli moyen de terminer cette soirée inoubliable.  Article

 

On a vu à La Roque d’Anthéron 16/08/2020 : El Bacha vit son Chopin comme il respire
On saluera tout d’abord la construction presque géométrique du programme Chopin proposé par Abdel Rahman El Bacha. … Un équilibre parfait qui semble donner au récital une impression de rondeur. Spécialiste de Beethoven le pianiste connait également Chopin de l’intérieur. …. On notera qu’Abdel Rahman El Bacha, lui-même musicien, vit son Chopin comme il respire. Pianiste très analytique, toujours en quête de sens, il a en cette soirée de La Roque subjugué son auditoire en mettant en avant le cœur plutôt que la raison. Bien entendu tout est réfléchi, mais l’essentiel est dans les accélérations, les envolées, et les murmures qu’El Bacha fait surgir de son piano. D’une beauté continue le concert frappe les esprits et on ne saurait d’ailleurs privilégier la partie Scherzo au détriment de celles consacrées aux noctures et aux ballades. Demandant que le public applaudisse uniquement à la fin de chaque ballade, se levant brièvement pour se replacer au clavier. El Bacha a conféré au concert un aspect rond qui a renforcé son aspect prenant. Magnifique ! Jean-Rémi Barland

 

Resmusica 14/06/2018 : 2018, magnifique Quinzième édition du Lille piano(s) festival
Andrei Korobeinikov d’abord, au conservatoire de la ville, enthousiasmait dans une Sonate n° 9 de Prokofiev rêveuse et lyrique à souhait, et une incandescente Cinquième sonate de Scriabine, ce vertigineux poème pianistique. ….quel pianiste ! 
 … un merveilleux Premier concerto de Chopin illuminé par l’élégance aristocratique d’Abdel Rahman El Bacha, au jeu d’une rare perfection et d’une émotion pudique bouleversante.
…Lugansky, Korobeinikov, El Bacha, Ullman, il n’y a guère qu’à Lille qu’on peut entendre ainsi une pareille quantité de pianistes inspirés en un si court laps de temps. Jean-Claude Hulot - Article

 

Resmusica 26/09/2017: Avec El Bacha, 1911 comme si vous y étiez
Abdel Rahman El Bacha signe à la Philharmonie de Paris un grand récital, où les accents passionnés de Granados intéressent, tandis que la causticité de Ravel et Stravinsky enthousiasme franchement.
Goyescas de Granados - … on verserait des larmes en entendant la déploration de la jeune fille dans El Amor y la Muerte, la pièce la plus lisztienne du recueil ; et l’image tremblante du spectre, convoquée dans les chromatismes de l’Épilogue, sonne comme une sinistre grimace. Il faut admirer particulièrement, dans ces instants de grâce, avec quel à propos le pianiste distend la pulsation, pour que l’évocation se déploie pleinement dans l’esprit des auditeurs.
Valses nobles et sentimentales de Ravel - …El Bacha, en retenant ses gestes avec grâce, trouve une combinaison parfaite de vitalité, d’ironie hautaine et de tendresse, qui font resplendir le génie de ces petites miniatures. Enfin, un triomphal Stravinsky, brûlant et spirituel, achève de nous convaincre que le pianiste est bel et bien parvenu au faîte de sa maturité.  Joseph Thirouin - Article

 

Le Monde  25/09/2017 : Le pianiste franco-libanais Abdel Rahman El Bacha à la Philharmonie de Paris !
L’amphithéâtre de la Philharmonie 2 affiche complet en début d’après-midi pour le parcours pianistique de l’année 1911 effectué par Abdel Rahman El Bacha sur un Gaveau de 1907, à voir autant qu’à entendre. Un constat qui vaut aussi pour le soliste, à la fois sensible et flamboyant. El Bacha semble jouer pour lui et nous « admettre » à ses côtés. Ses yeux sont fixés sur ses doigts. Les nôtres, également ; pour ne rien rater d’un spectacle véritablement chorégraphique. Les très sensuelles Goyescas, d’Enrique Granados, contiennent une galaxie d’états amoureux qu’El Bacha nous fait entrevoir avec un instrument métamorphosé en éventail XXL.
Stravinski Mouvements de Petrouchka. L’œuvre d’un héros aux supers-pouvoirs dans laquelle on retrouve toutefois le coloris populaire cher à Granados et le défi rythmique relevé par Ravel. La mise en perspective stravinskienne commence bien.
D’autant qu’Abdel Rahman El Bacha, ovationné après chaque morceau, a réussi des prouesses d’interprétation. Pierre Gervasoni - Article

 

Nice Matin Concert de l’Orcpaca: irrésistible Empereur
Vous pensiez tout connaître du Concerto L'Empereur de Beethoven? Maître du clavier de dimension impériale, Abdel Rahman El Bacha vous a tout réappris depuis le début ! Devant un Théâtre Croisette comble, il a revisité le chef-d’œuvre, comme nous ne l’avons jamais entendu. ….Doté du sens privilégié de l’interprète beethovenien idéal, confluent d’objectivité présente et de subjectivité du passé. El Bacha a paré d’une indicible poésie hors du temps la sublime grandeur et l’impétuosité rythmique de ce concerto. Irrésistible. On a réservé un triomphe à cet immense artiste…- Aurore Busser

 

La Nouvelle Republique.fr 30/11/2015: Préludes sur une grande échelle
Jouant de la liberté qui est l'âme du prélude, enchaînant styles et climats pourtant si contrastés, Abdel Rahman El Bacha convoquait Bach, Chopin et Rachmaninov au pied de l'échelle.
Et chacun, dans sa langue, scintillant de clarté et d'ornements, porté par une vague déferlante de poésie romantique, torrent furieux ou arc-en-ciel, franchissait les degrés de la couleur des tons. Fulgurant, translucide, véhément, contemplatif, perlé, feutré… le noir et blanc du clavier se pare de toutes les nuances dans ce jeu de miroirs inattendu qui demande tant de virtuosité au pianiste, mais aussi… à l'auditeur. - Philippe Haller

 

Une maîtrise magistrale
Des sonorités tour à tour rondes et violentes, un phrasé sans fioritures, sans virtuosité ostentatoire, une main droite d'une précision époustouflante, une main gauche sachant se faire légère, ses interprétations sont d'une fraîcheur et d'une poésie extraordinaire. Si la maîtrise parfaite de l'instrument mérite quelques superlatifs, ses interprétations ne se résument pas à cela. La compréhension des œuvres, les nuances, leur finesse d'exécution ne laissent aucun doute sur les qualités de l'artiste, certes doté d'une technique parfaite mais aussi et surtout «d'une âme d'artiste», … Le public, émerveillé par tant d'émotions, debout, ne tarissait pas d'applaudissements pour ce grand moment d'exception.- J.-L.G.

 

www.rreverb.com 19/02/2015: Abdel Rahman El Bacha - Expert de Beethoven
…il interprétait les Sonates pour piano nos. 28, 30, 31 et 32. Jouant de mémoire les plusieurs centaines de milliers de notes que contiennent ces quatre œuvres, El Bacha nous a offert une fabuleuse prestation.
Sonate no. 28 a été jouée de brillante manière, le pianiste faisant preuve d’une grande dextérité lors des passages fugués.
Sonate no. 30 - … Les variations d’intensité du premier mouvement étaient très bien faites, alors que le thème emporté du second mouvement était joué avec énergie et passion. …Le jeu du pianiste est très expressif et fait ressortir l’aspect rêveur du morceau.Sonate no. 31 - …Tout du long, le jeu du pianiste est éblouissant.
Abdel Rahman El Bacha a joué avec toute son âme, se donnant complètement dans chacune de ces pièces pourtant si exigeantes. Le souci du détail et de la précision ne l’ont jamais quitté. La coordination entre la main gauche et la main droite dans les nombreux passages fugués a été sensationnelle. La fluidité et l’expressivité de son jeu ont donné une clarté et une force quasi spirituelle à ces œuvres composées par un homme retranché dans son monde intérieur. - Benoit Bergeron

 

www.ledevoir.com 19/02/2015: Les révélations sonores d’Abdel Rahman El Bacha
…Il n’y a pas de chichis dans le jeu d’Abdel Rahman El Bacha, mais il y a une conscience de la lisibilité et plénitude des accords, une maîtrise du chant et de la rémanence des sons. Cette force brute et intense finit par emporter l’auditeur. Il faut qu’Abdel Rahman El Bacha revienne et que, cette fois, le public le suive. Plus nombreux. - Christophe Huss

Programme

Recital 2021/2022

Récital I

Beethoven -  Sonate no 24 en fa # majeur op 78 « à Thérèse »
Schubert -  Sonate en sol majeur D 894
***intermission***
Mendelssohn  -  Scherzo a Capriccio en fa # mineur
Mendelssohn - Rondo Capriccioso op 14
Ravel -  Le Tombeau de Couperin

Récital II

Chopin - 4 Scherzos, 4 Impromptus et 4 Ballades

         1er Scherzo, en si mineur op 20 (1831)
         Fantaisie-Impromptu en ut # mineur [op 66, posthume] (1835)
         1ère Ballade,  en sol mineur opus 23 (1831-35)
         2ème Scherzo, en si b mineur opus 31 (1837)
         Impromptu en la b majeur opus 29 (1837)
         2ème Ballade, en fa majeur opus 38 (1836-39)                                             
***intermission***
         3ème Scherzo, en ut # mineur opus 39 (1839)
         Impromptu en fa # majeur opus 36 (1839)
         3ème Ballade, en la b majeur opus 47 (1841)

         4ème Scherzo, en mi majeur opus 54 (1842)
         Impromptu en sol b majeur opus 51 (1842)
         4ème Ballade, en fa mineur opus 52 (1842)                                                        

Recital III

Prokofiev The War Sonatas: Piano Sonatas Nos. 6,7 & 8 
Orchestra 2021/2022

Brahms  - Concerto nr 2
Saint-Saëns – Concert nr 5
MORE CONCERTI (about 60) are possible after consultation

Liens

Label : Mirare

E-boutique : Harmonia Mundi

 

Crédit photo: Marco Borggreve

Mirare
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Triton
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